Au lendemain d’un repos estival salvateur, la rentrée s’avère propice aux bonnes résolutions : reprise du sport plusieurs fois par semaine, dîners équilibrés, lectures des derniers sélectionnés du Prix Goncourt… Mais pour les trésoriers et directions financières, c’est aussi la saison des prévisions budgétaires  ! Et force est de constater qu’en la matière, les pratiques sont encore parfois trop archaïques et statiques au sein des entreprises. Voici donc quelques conseils pour une rentrée en toute sérénité.

Aller chercher la data au cœur de l’entreprise

Les tableurs Excel et leurs milliers de lignes et colonnes ont certes leurs atouts, mais aussi leurs limites : ils n’offrent qu’une photo à un instant donné de la situation financière de l’entreprise, alors qu’il faut aujourd’hui pouvoir envisager les flux de trésorerie de façon dynamique et prospective. Cela est d’autant plus crucial lorsqu’il s’agit de maîtriser des flux financiers en devises directement impactés par le risque de change, un facteur de risque en effet incontournable dans un monde aussi imprévisible que le nôtre ; un monde au sein duquel les douches froides liées au Brexit ou à la crise de la zone euro font encore frissonner bien des entreprises… Les incertitudes actuelles sont génératrices de stress, et cela est bien normal. Mais pour se rassurer, il ne sert à rien d’aller chercher des prévisions (la plupart du temps inexactes) auprès de ses banquiers et conseillers. Faut-il le rappeler, utiliser son banquier comme psy n’est jamais une très bonne idée… Surtout lorsque l’on sait déjà ce qu’on souhaite l’entendre dire ! Parce que les biais cognitifs font partie de la nature humaine, tout l’enjeu est donc de revenir aux fondamentaux pour ses prévisions budgétaires en se concentrant sur l’entreprise et sur toutes ses données afin d’avoir une vision globale la plus précise possible. Pour dormir sur ses deux oreilles, le trésorier ne doit pas hésiter à aller interroger ses filiales, ses commerciaux, ses acheteurs… Bref, tous les maillons de la chaîne de valeurs et toutes les parties prenantes qui lui permettront de peindre le tableau le plus fidèle possible de la situation de l’entreprise. Bien se connaître pour envisager son exposition aux risques de façon sereine est donc une première étape cruciale. Cette approche pourra bien sûr être complétée par des conseils extérieurs lorsque cela s’avère nécessaire, mais un scan approfondi de l’entreprise sera toujours bien plus fiable et satisfaisant que n’importe quelle boule de cristal sortie par une institution financière.

Votre banquier n’est pas Madame Irma

N’en déplaise à certains, les institutions financières ne sont pas capables d’anticiper des mouvements de change (surtout dans un monde où une pandémie peut réduire à néant bien des certitudes ancestrales). Cette affirmation n’est d’ailleurs pas une simple intuition, mais bien la conclusion d’une étude menée par le site d’articles scientifiques SSRN, et fondée sur l’analyse des anticipations de 134 institutions financières intégrées dans le panel Bloomberg (banques, courtiers et courtiers en ligne) et l’évaluation de leurs estimations sur 30 devises par rapport au dollar, entre juin 2006 et juin 2020 ; soit pas moins de 48 000 prévisions ! Et le verdict est sans appel : ces acteurs ont commis et répété de nombreuses erreurs avec une tendance à surestimer la volatilité (excès de confiance) et à avoir des prévisions similaires aux autres (comportement moutonnier).  Oui vous avez bien lu, avec tout le respect que nous lui devons, il y a fort à parier pour que votre conseiller soit un mouton… Si bien que sur le long terme, les investisseurs qui suivent les recommandations de ces professionnels ont plus de chances de perdre de l’argent que s’ils avaient juste laissé jouer le hasard. Vous en conviendrez, quand jouer aux dés est plus malin que d’écouter son banquier, il faut de toute urgence trouver un plan B ! Face à ce constat, il existe une solution simple : utiliser le cours à terme, c’est-à-dire le cours auquel s’engagent aujourd’hui les acteurs du marché à s’échanger leurs devises à une date future. En effet, dans cette même étude, le cours de change à terme surperforme face aux prévisionnistes (dans sept cas sur dix pour les monnaies les plus courantes, et dans six cas sur dix pour les monnaies émergentes).  Comme bien souvent, il n’existe donc pas de recette miracle, mais une approche rationnelle des risques liés à un marché difficilement prévisible et souvent irrationnel. La solution DeftHedge vous permet de visualiser votre exposition en direct (avec vos informations de couverture), mais aussi de voir ses impacts sur le plan comptable et de réaliser des projections de performances de l’entreprise sur la base des cours à terme ; de quoi permettre aux plus angoissés d’entre nous de retrouver le sommeil !

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